La beauté des femmes c’est bien
Qu’est-ce que ça fait du bien
Et puis ça vivifie d’avoir du lien
Hein ? Mais comment ça il peut ne pas avoir de lendemain ?

Ah oui mais non je veux le garder ce qui me fait du bien
Ça ne va pas du tout ce truc de partir loin non non va falloir être mien
Sérieusement tu ne vas pas me glisser des mains
Non non va falloir que j’insiste car ce qui me fait du bien je le tiens

Voir je l’écrase et l’étouffe, je le fais suffoquer au risque qu’il puisse me lâcher
Je le tenaille, je le broie, il ne doit être rien qu’à moi
Le désir si fort qu’il est prêt à tuer ce qu’il avait pour que ça ne soit pas du passé
Aveuglé par la peur de perdre il est prêt à détruire ce qu’il avait avec soi

Quand bien même c’était un souvenir agréable d’une ou plusieurs fois
Par sa volonté écrasante ne reste que le désarroi
D’avoir détruit ce qu’il avait vécu et d’avoir transformé la personne en son objet
Détruisant alors un bout d’humanité et toute future possibilité

Cette force de posséder a bien des réticences à être domptée
Elle se veut défiante envers la vie et ce qui lui est proposé
Toujours plus proposer, mieux, plus de sécurité et c’est très bien
Mais quand elle tourne à l’arrogance cela en devient malsain

Challenger les difficultés de la vie sans outrepasser la vie
Voilà une tâche bien difficile pour la masculinité
Le feu acteur et flamboyant qui l’occupe peut avoir tendance à s’emporter
Et d’un feu de camp c’est rapidement toute la forêt dont il a envie

Mais ce qui à une échelle contribue à la vie dans une autre la détruit
C’est à l’humain d’apprendre à bien doser cette énergie
Et pour la tempérer le seul allié qu’il peut trouver est dans son intériorité
Inviter sa propre féminité à se manifester et lui donner de la place pour penser

Et ainsi ce n’est plus qu’un feu par nature vorace qui sera à l’origine de mes pensées
Mais bien main dans la main ces deux parties
Une synergie efficace mais pourtant restée taboue et enfouie
Continuer ainsi c’est faire l’erreur de croire le feu de forêt plus fort que celui du forgeron concentré

Certes l’un fait plus de fumée mais que laisse-t-il à part une vie calcinée ?
Alors que l’orfèvre fait monter les degrés de manière contrôlée pour transformer
Démarrer un feu c’est très bien et on en a besoin
Mais le contrôler et le diriger tout autant si on ne veut pas que deviennent rouges ses mains

Car ce qu’a tendance à oublier le porteur du feu c’est que son mauvais usage le brûle le premier
A calciner les autres c’est lui même qu’il va blesser
Car quelle erreur fondamentale de croire que l’accueil du feu éliminerait sa sensibilité
Certes par la chaleur ses expressions peuvent diminuées et ses sensations être altérées

Mais s’il y a bien une vérité à s’ancrer c’est qu’elle accompagne notre vie tant que nous vivons,
Que nous finirons toujours par souffrir des négligences réalisées par nos actions,
Que les abus exercés sur l’autre contribuent à notre propre démolition
Et qu’il est essentiel de prendre conscience qu’il n’y a pas qu’un seul occupant dans notre maison.

Masculin enflammé, 28/04/23