Violence envers soi
Violence envers soi
Ça fait mal d’être blessé
Et là personne pour me protéger
Car le bourreau c’est moi.
Quand quelqu’un m’insulte ou m’engueule
Je peux toujours le laisser seul
Mais si c’est moi qui me tues
Que faire de ce coup tordu ?
Je ne peux pas échapper à ce tortionnaire
Car je suis également locataire
Ah si j’ai trouvé, je me distrais
Et c’est comme si je n’y mettais plus les pieds
Mon attention part à des milliers de kilomètres
Non non j’ai échappé à ce tortionnaire maitre
Mais alors je suis également loin de mon serviteur, mon cœur
Et l’absence de sensation est une grande douleur
Si je veux un heureux changement
Je dois donc trouver une autre solution
Mais ce tortionnaire c’est moi ou une création de moi ?
S’il n’est pas là tout le temps c’est donc une création
Et les créations ça se modifient, s’actualisent
Ben alors, tu pourrais arrêter tes hantises ?
Ton côté perspicace pourquoi pas
Mais ton côté destructeur je n’en veux pas.
Je ne te laisserai plus me parler comme ça, non mais !
Non la toxicité n’est pas invitée ni tolérée
La critique doit être productive
Et non plaintives ou en invectives
Me martyriser de l’intérieur
Mais quelle horrible douleur
Redresse-toi donc, sors ta tête de terre
Que tes pensées soient utiles ou finissent à la fourrière
Et non l’autoflagellation n’est pas utile
L’autodévalorisation n’est pas utile
L’autoharcèlement n’est pas utile
Mais l’amour, lui rutile.
Violence envers soi, 02/02/22
Affaire tendue
Vouloir faire affaire
Créer le contact humain
Et rencontrer un malade en chemin
Mais qui possède un truc bien et cher.
Elle se permet de dire tout et n’importe quoi
Car elle a le pouvoir, son argent est roi
Je te critique, néglige et garde un ton hautain
Car face à mes possessions tu es nain.
Alors signes-tu mon parchemin ?
Et puis si tu oses me reprocher
Je fais sentir la menace que je peux me retirer
Et tu seras seul avec tes besoins.
La personne m’exaspère
Mais pourtant j’ai besoin de faire affaire
Je suis bloqué entre le besoin de me faire respecter
Et celui d’avoir où loger
Bordel mais je veux t’exterminer
J’enrage dans la position que tu me mets
Ordure de vanité sans cœur
Certes tu brilles, mais pas de l’intérieur
Et ses biens sont associés à son identité
Y toucher c’est comment une atteinte d’intégrité
Mal la nommer c’est l’insulter
Ne pas tout payer c’est ne pas la respecter
Je fais quoi ? Dans les deux cas il y a perte
A moins que j’arrive à désarmer le conflit
Essayer une nouvelle base, ouvrir une porte
Afin que l’échange puisse rendre chacun des deux ravis.
Affaire tendue, 02/02/22
Pas du cœur suite au faux pas
Un conflit s’est installé
L’incompréhension a fait dérailler
Et durement on s’est chamaillé
Ne voyant qu’un ennemi à casser.
Mais le truc bien
C’est que si l’affrontement n’est pas déjà pugilat
Il y a moyen que revienne le partenariat
Il suffit que l’un désarme son poing
Et qu’il arrive à voir que derrière les gants
Qui violemment menacent ses dents,
Que se cache un enfant désuni
Dont les besoin n’ont pas été remplis.
Et si on arrive à lui offrir ce que réellement il désire
En voyant à travers son agressive affiche
L’affiche se décollera, partira la potiche
L’amour a le pouvoir de défaire les plus opaques cires
C’est une chaleur qui désarme toute rancœur
Pour peu qu’il reste en lui un soupçon de cœur
Et alors la communication se rétablira
Et pourra éclore un partenariat.
Pas du cœur suite au faux pas, 02/02/22
Juger ou comprendre
On ne se comprend pas
On n’arrive pas à transmettre nos besoins
Et viennent alors les cavaliers du jugement le fer aux mains
« C’est pas sérieux, il est chiant, il est idiot, ça va pas. »
Avec ça on tranche tout sans faire de quartier
La tête dit « il fait chier » alors que le cœur « je suis déçu »
Lequel donc préférer d’exprimer ?
L’un est facile c’est dit et ça coupe tout futur aperçu.
L’autre est douloureuse mais ouvre l’échange
C’est potentiellement renversant
Les émotions viennent puissamment et s’échangent
Tristesse, colère, c’est éprouvant.
Mais à ainsi demander ses raisons et besoins
La réponse est souvent une poignée de mains
Et même si elle dit au revoir lorsque j’attendais bienvenue
L’incompréhension a disparu les cœurs ont été brièvement nus
Et c’est bien plus facile d’accepter le refus
Quand on comprend et que les motivations sont nues
On ne reste plus agrippé aux jugements
Ils n’ont plus raison d’être là quand sont les cœurs aimant
Peut-être que la plupart des jugements
Sont des souffrances d’incompréhensions
Qui résistent à sentir la douleur en action
Et qui essaient de la masquer en désignant l’autre délirant.
Juger ou comprendre, 02/02/22
Ouverture du cœur
Je recherche des gens avec qui communiquer
Qui vont pouvoir me faire rêver
Rêve ou cauchemar, qui sait ?
Donnez-moi de l’attention tant désirée !
J’attends qu’on me dise ce que je souhaiterais me dire
Selon les cas tu es magnifique ou tu dois mourir
Aimez-moi ou assassinez-moi je reste le centre
Oh oui je jouis de ces déferlantes.
Vous me faites du bien
Parce que moi je ne le fais pas aussi bien
Pourquoi je demande à l’autre de me dire ce que souhaite ?
Qu’est-ce qui bloque pour que ça se répète ?
Je cherche à ouvrir une porte
Les autres ont beau taper ou essayer de tourner
La clé est enfoncée de mon côté
Le potentiel d’ouverture c’est moi qui le porte.
C’est plus confortable de laisse les autres essayer
Que de moi me risquer à tourner
Mais bon la porte commence à s’abîmer
Ça serait bien que je me risque à essayer
Ah ça demande beaucoup plus de courage
Car ce que j’y verrais sera ce qui était caché
Et je serai l’unique responsable de l’ouvrage
Personne d’autre ne sera vraiment concerné.
Je me risque à tourner
Le verrou se met à cliqueter
J’empoigne la porte
Et c’est l’infini que je porte
Toutes les possibilités en moi
L’enfer et le paradis
Les nuances se détaillent à l’infini
A chaque regard s’invente un nouveau mot en moi.
C’est en effet beaucoup plus impressionnant
Que quelques personnes tambourinant
L’infini est aussi à l’intérieur
Quel riche potentiel ce cœur.
Ouverture du cœur, 02/02/22
Bonjour souffrance
Mais le monde est fait de souffrances ?
A chaque fois il y aura à un moment ou la souffrance m’envahira
Quel est donc ce sens si bientôt je serai dans la souffrance ?
Autant dormir ou me distraire, m’offrir un temporaire ou éternel répit
Que faire donc ici ? Ne vois-tu pas la souffrance mon ami ?
Quelle prison dans laquelle on est de vivre
Où est donc la clé ?
Nihiliste ? Allumé ? Suicidaire ?
Bof ça reste du conflit armé
Où est donc la chose qui va désarmer ?
Si on peut le conclure par conflit armé
On doit bien pouvoir le faire en désarmé ?
Vas-y dis-moi en quoi cela consisterait
Bon alors premier constat : Je souffre et je souffrirai.
Deuxième constat : Je peux développer des techniques pour m’enfuir ou ne plus la sentir.
Troisième constat : Jusque-là j’ai survécu et de nombreuses fois je n’y avais pas cru.
Quatrième constat : De mes anciennes souffrances j’ai beaucoup appris et certaines ont disparues.
Attends, la souffrance continue, mais ça voudrait dire que son sens évolue ?
Car ce pourquoi je souffrais au passé me parait maintenant bien facile à gérer
Mais ce dont je souffre maintenant me parait tout aussi difficile qu’auparavant
Mais les raisons ont évolué, ce sont pour des problématiques bien plus compliquées
Ainsi je souffre et souffrirai, mais si je vis et travaille ma souffrance, ses raisons évolueront
Et chaque dépassement de souffrance, ce sont des qualités qui se développeront
Ah c’est donc un moteur par définition, un générateur de courant
Et moi j’ai le choix de chercher à l’étouffer ou à l’utiliser pour allumer des lumières
La traversée ne sera généralement pas agréable
Mais si on veut s’épanouir elle est inévitable
Souffrance, si tu viens, je t’inviterai à ma table
Je t’écouterai et essaierai de te comprendre et te satisfaire au plus convenable
Pas besoin de t’inviter, tu sais par toi-même quand te montrer
J’essaierai de ne pas te faire attendre
Car cela a tendance à aggraver les méandres
Si tu es là, c’est bien, si tu n’es pas là c’est tout aussi bien.
Dans les deux cas, je jouirai du moment
Des fois on a faim, des fois on se repose de tout notre plein.
Bonjour souffrance, 02/02/22
Traversée du cœur
Heureusement que l’art existe
Ultime témoin de notre souffrance
Permettant de lui donner un sens
Et suivre sa piste.
Mourir par trop de souffrance ça existe
Mais sans souffrance, qu’est-ce qui existe ?
Ni trop ni trop peu
On cherche le juste milieu
Ou c’est plutôt elle qui nous trouve
La souffrance est une très bonne détective
On ne peut la fuir elle arrive
Et elle nous collera tant qu’on n’écoutera pas ce qu’elle trouve
Que ce soit une petite faim ou me défaire de lien
Elle sera là pour rappeler ce qui ne lui convient
Mais attention elle n’est pas toujours engagée par le même directeur
Il y a le biologique qui peut faire très peur
Il y a le cœur qui ressent les plaies intérieures
Il y a la morale qui dit ce qui doit être mal
Il y a la conscience qui demande l’intégrité en toute heure
Et des fois même ils se chamaillent sur qui aura la priorité du mal
Comment les gens font pour vivre aussi longtemps ?
Quel est donc leur secret ? Ne pas être conscient ?
Ouvrir à soi-même la porte du cœur
Mon Dieu quelle douleur !
Est-ce que je meurs ?
Ça ne s’arrête pas au bout de quelques heures ?
Il n’y a pas une sublimation ?
Allez, sortez-moi de cette machination.
C’est l’anti-machine
C’est la vie-amour
Ah mais c’est ça
Il suffit que se regarde l’autre moitié
La moitié de la souffrance totale
C’est le calme amour total
Et il faut d’abord traverser le premier
Si l’on souhaite ressentir le dernier.
Ah bah tout va bien
J’ai découvert l’autre moitié du destin
Et je peux mettre un pied dans l’un ou dans l’autre
J’ai compris le lien entre l’un et l’autre.
Waow c’est immense
Et l’énergie est en calme puissance
C’était ce deuxième monde qui me manquait
Maintenant je comprends comment supporter ce monde.
Par-dessus la souffrance il y a autre chose
Où tout calme et puissance se déposent
Mais chacun reste humain
Alors je conseille de ne pas oublier le chemin de l’un à l’autre, voir y garder un pied plus ou moins fort dans chacun.
Traversée du cœur, 02/02/22
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