Mais tous ces tourbillons de pensées du non-risque
Ne seraient-ils pas motivés par l’avarice ?
C’est tout de suite moins joli que je ne veux pas vivre des supplices
Derrière c’est surtout je ne veux rien perdre je défendrai ma bisque

Une tendance à la rétention un peu pathologique
Qui est plutôt invisible quand on ne reçoit rien
Mais qui devient encombrante au fur et à mesure qu’on ouvre les mains
Les ouvrir pour recevoir c’est bien mais pour lâcher serait aussi bénéfique

Je ne voudrais quand même pas que mains finissent crispées, mon dos rabougri ?
N’y aurait-il pas des choses plus essentielles au sein de la vie ?
Nécessaire d’apprendre à lâcher car sinon avec tous ces poids je finirais par couler
On finit tous par s’en aller avec rien peu importe l’accumulé

Ben ouais c’est vrai, mais tant qu’on est vivant c’est quand même bien d’avoir des possessions
Oui bien sûr, mais je dirai qu’elles deviennent des démons quand elles te possèdent plus qu’elles ne t’offrent du bon
Lâcher, oui, et autant commencer par ce qui nous torture et ne nous est d’aucune nécessité
Car à toute possession vient sa gestion et responsabilité voir peur qu’elle nous soit retirée

Posséder ce dont on a besoin, qu’on aime et qui ne nous coûte pas trop
Voilà un bien meilleur et joli credo
J’apprends à laisser partir certains de mes oiseaux
Car dans un bocal ils finissent par mourir même les plus beaux.

Avarice, 17/07/23