Mimétisme vérolé
J’apprécie quelqu’un et il me fait du bien
Par nos joies et nos différences on se fait du bien
Et bien sûr on a des problèmes personnels chacun
Et alors vient instinctivement le mimétisme de copier son prochain
Mais quelle erreur de logique fondamentale faite ici-là
Cette personne a ce problème et me fait du bien
Donc si j’ai ce problème ça me fera du bien
Olala quelle erreur ce n’est pas forcément du tout corrélé tout ça
Mais d’un autre côté c’est très humain,
Je cherche à me rapprocher de celle qui me nourrit à travers le lien
Mais manque de pot je ne m’accroche pas à ce qui me convient
Résultant alors en une ingestion de ce qui m’est malsain
Tout va bien, il suffit de reconnaître que nous ne sommes pas faits des mêmes mains
Que ce qui lui fait du bien, pas forcément ça me fera du bien
De bien différencier le bien qu’elle me fait de celui qu’elle se fait
Et vraiment ne pas se précipiter sur un c’est corrélé
C’est bien plus complexe ce qui est en train de se passer
C’est une alchimie sur mesure qu’on ne peut simplement copier
C’est la rencontre des failles et forces de chacun qui vont s’emmêler
Pour donner une pépite qui est dans l’instant modelé
Alors vraiment lâche tes modèles et types de pensées de comment le recréer
Vis et accueille sur le moment le bon qu’on peut te donner
Et s’il te plaît ne va pas avec ta logique essayer de recréer ce qui t’a été donné
Cela dépasse tes capacités, aies-en l’humilité
Ok ok ce que la vie fait avec moi peut me dépasser
Ok il y a des alchimies relationnelles qui ne peuvent être reproduites et copiées
Le tenter risque surtout de soi-même se brûler
Je vis le bien-être qu’il y a à vivre et le reste je le laisse en dehors de ma maisonnée.
Mimétisme vérolé, 6/05/23
Individualité relationnelle
Il ne s’agit pas d’un plus un fassent deux ou qu’un plus un fasse trois, il s’agit qu’un plus un fassent des uns plus grands.
Il ne s’agit ni de se transformer en une entité impersonnelle du « on » ni de créer une nouvelle présence équivalent à quelqu’un mais bien de renforcer l’individualité de chacun.
C’est une approche bien plus basique, bien moins enchanteresse mais pourtant la plus évidente.
Si un seul disparaissait alors c’est toute une individualité qui disparaitrait.
C’est un être qui serait avalé par la relation, qui dans son extase ou son malheur aurait un peu perdu ce qui le rend lui.
Je suis voué à être un et à le rester jusqu’à la fin de ma vie. Bien sûr je peux expérimenter ce qu’est d’être le tout, mais mon existence individuelle est au fond inaltérable, indissociable de moi et auquel je ne peux échapper.
Et c’est tant mieux car c’est de là qu’est issu ma force, mon énergie. Quel dommage cela serait de troquer ou de sacrifier ma fontaine intérieure pour des substituts ! Oui ils peuvent être attrayants, séduisants, éblouissants mais aucun ne vaudra le coup de s’y pencher au sacrifice de sa propre lumière.
Car la lumière intérieure c’est notre richesse personnelle, notre source puisant dans l’infini, celle qui se renouvelle et nous nourrit.
Et c’est là que peut intervenir les relations, une relation me demande de puiser en moi, que ce soit pour être, pour partager, pour vivre des expériences partagées.
L’autre m’invite à puiser en moi, et à m’intéresser à des recoins que j’avais oubliés ou dont je ne connaissais pas l’existence.
Et c’est sûrement là qu’arrive souvent une erreur fondamentale. Ce que l’autre fait jaillir de moi ne vient pas de l’autre mais de moi-même. Il n’a été tout au plus que le petit coup de pioche révélant une source sous la roche.
L’acte est certes essentiel et vivifiant mais ce n’est la personne qui révèle qui produit.
La source avait toujours été là, quand bien même elle était dormante et soupçonnée inexistante.
Et ne nous leurrons pas, cette source a bien à voir avec notre individualité intégrante, mais l’eau qui y coule provient de sphères nous dépassant. La montagne la plus imposante est bien minuscule face à l’océan et ses pouvoirs de vie.
Alors célébrons notre un, notre un traversé par des énergies qui le dépasse, notre un pouvant rencontrer d’autres un afin de se découvrir et se révéler dans le partage d’autres singularités. Car comment vivre quoi que ce soit de consistant en étant autre que soi ?
Individualité relationnelle, 6-7/05/23
Sommeil partagé ?
Le sommeil c’est sacré
C’est se régénérer dans une grande vulnérabilité
C’est être perméable à ce qui va nous entourer
Impliquant d’être regardant avec qui on va le partager
Car en fonction des gens on peut de pleinement se reposer à aucun œil de fermé
L’existence permanente du lit partagé mérite d’être remise en question
Car c’est un bout essentiel de notre vie qu’on va innocemment jeter aux lions
Mais non non personne n’est obligé de le sacrifier
Cela demande certes une logistique amplifiée et une réelle intégrité
Donc des efforts pour agir et une capacité à se faire respecter
Et ce indépendamment des sentiments ou sexualités
Et qu’est-ce que l’on sait que c’est challengeant de ne pas être débordé
Mon sommeil est sacré, tout comme mon intégrité
Une nuit régénérante vaut toutes les caresses et baisers
C’est souvent quand on le perd qu’on prend conscience de sa qualité
Et alors oui, sommeil et intégrité repassent en priorité.
Sommeil partagé ? , 15/05/23
Beau corps mort
Un corps peut avoir les meilleurs atouts
Être le plus séduisant du tout au tout
Mais s’il est froid il n’est rien
Sans chaleur et sans désir tout s’éteint
Qu’importent nos mains, qu’importe le désir de faire du bien
On ne peut réanimer celui qui n’a aucune faim
Et à le côtoyer c’est nous-même qui nous éteignons par contagion
Car tristement la faim de plaisir est souvent remplacée par celle de souffrir
Et entre être éteint ou allumé pour après faire souffrir
Aucun des deux n’est véritablement l’objet de mes désirs
Un corps peut être beau mais attention à s’il désire et à quel genre d’action
Car la focalisation inconsciente sur la beauté physique peut amener à de grandes punitions.
Beau corps mort, 15/05/23
Bienfaiteur unique ?
Que des sacrifices sommes-nous prêts pour éviter la solitude
Des relations contribuant à notre décrépitude
Ou des diversions pour ne plus voir la réalité
Cela fait certes mal mais avec le luxe que la souffrance d’être seul nous semble épargné
Du moins c’est ce qu’on croit car ne pas être épanoui à deux n’apporte pas plus de félicité
C’est humain de vouloir être accompagné
Mais triste quand on est prêt à pour ça se prostituer,
Se laisser maltraiter par peur de ne plus pouvoir profiter
C’est tellement humain d’être aveuglé par la peur de perdre quitte à tout sacrifier
Focalisé sur un petit bout de compagnie on ne voit pas qu’on paie fort le prix
Maman ou papa ne m’abandonnait pas, je serais gentil !
J’aimerai tant m’accrocher à quelqu’un pour vivre ce qu’ils m’ont refusé
Et alors tolérer les pires insanités pour alimenter ce sentiment de sécurité non réparé
Il faut alors reconnaître que l’on n’est plus un enfant ou bébé
Et que ce qu’on n’a pas vécu avec eux ne pourra être refait
La sécurité et le parent c’est à l’intérieur qu’il faut les rencontrer
Est-ce que c’est être humain de se laisser maltraité par peur d’être abandonné ?
L’autre ne nous a-t-il pas déjà abandonné quand il a commencé à nous abuser ?
Hé ! Peut-être qu’il faudrait se réveiller !
Quel est ce film de chercher avec quelqu’un une sécurité qu’il ne pourra jamais nous donner ?
Personne ne pourra jamais pleinement nous combler, personne !
Ouais les cloches sonnent mais c’est pourtant la vérité, c’est une illusion que tu entretenais
Peut-être qu’une mère et son sein pouvait bébé pleinement te combler
Mais tes besoins ont depuis tellement évolué qu’avec une unique ce n’est pas la peine, trop grande est la somme
Oui voilà. J’ai grandi, tout comme mes besoins et exigences de soin
Si bien que doivent changer mes idées sur comment me faire du bien
S’accrocher à une personne pour un besoin quitte à en sacrifier plein ne me convient plus
Tous mes besoins, tous mérite d’être choyé, et si une personne en satisfait un et en menaces d’autres je les défendrais tous de tout mon jus.
Bienfaiteur unique ?, 15/05/23
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