Comment ça c’est pas normal de s’écrouler de sa chaise en plein repas ?
De gémir au sol de douleur d’une douleur tellement vive qu’interdits parentaux, dignité et ma perception de la réalité soient balayés ?
Pourtant absolument personne dans la famille n’est choqué
Sûrement certain continuent de manger mais en étant dérangé du bruit de mon trépas

Relève-toi que fais-tu au sol ton mal je ne le vois pas
Dans cette atmosphère seul mon ventre nu sur le froid du carrelage me soulagera
Ce n’est pas non plus normal d’être pris d’un sommeil profond après avoir mangé ?
De telle sorte que ma tête et mon assiette finissent juxtaposée ?

Mais qu’est-ce qu’ils ont bien pu m’infliger pour que mon corps cesse tout simplement de fonctionner ?
Sûrement un mélange de trucs rationnés et dégueulasses à manger avec des violences psychologiques imposées
Est-ce qu’un jour notre corps peut se remettre de tortures répétées ?
A chaque maladie rien n’est sûr mais s’engager dans la guérison ne peut qu’aider

Tu as un long chemin à parcourir mais il n’est qu’à la proportion de ce qu’on t’a fait
Peut-être qu’à certains moments passés tu avais l’impression que mieux ça allait
Mais là tu as la chance de conscientiser tes blessures passées
Mais donc aussi avec des symptômes amplifiés pour t’interpeller

« Je t’ai fait du bien à pour toi cuisiner »
Dois-je dire au petit enfant que j’étais
Car tous les plats que je lui propose c’est méfiance et sourcils froncés
« Je t’ai fait du bien à pour toi cuisiner »

Par ce qu’on m’a fait j’ai développé une méfiance même si moi-même j’ai préparé
C’est grave mais il faut le resensibiliser et persévérer
« Si j’ai cuisiné pour toi c’est pour que plaisir gustatif et d’énergie tu puisses y goûter »
« Non je ne l’ai pas fait parce que c’est une corvée et que tu me fais chier »

« C’est parce que je t’aime et souhaite plus que tout ta bonne santé »
« Et ça passe par te faire du bien, bien s’occuper de toi et faire à manger »
Et tes sommeils soudains et profonds, ça ne serait pas parce que tu te retrouves contraint et forcé à du pas bon ?
Si si je crois bien je viens d’en faire moi-même l’expérimentation

J’allais faire quelque chose dont je me croyais contraint et forcé et tout de suite le sommeil arrivait
Puis je me suis dit que non rien véritablement ne m’y obligeait
Et instantanément ma grande fatigue s’est dissipée
Ahalala t’es un grand malin pour survivre à ce qu’on te servait !

Mais le truc c’est qu’on continue à dormir alors qu’a disparu l’écrasante autorité
Elle perdure encore un peu en nous mais il suffit de la regarder pour qu’elle cesse de nous contrôler
Nous n’avons plus à nous adapter à nos bourreaux puisque nous en sommes libérés
Il suffit juste d’objectiver les restes au fur et à mesure pour qu’ils soient désactivés

Et quand dans la physique et psychique réalité nos bourreaux finissent par de moins en moins exister
Nous pourrons dire enfin ma liberté à chaque épreuve je l’ai un peu plus gagnée
Comprenant le passé il a alors de moins en moins besoin de remonter
Et de plus en plus c’est le présent que je vais vivre et pouvoir embrasser.

Objectiver les schémas de survie, 09/03/23