J’aimerais pouvoir m’aimer
Tellement m’aimer que je défendrai au maximum mon intégrité
Tellement m’aimer que je ne me dirais plus de méchanceté
Tellement m’aimer que je ne tairais plus mes nécessités
Mais de nombreuses fois j’échoue
Mieux vaut ne pas s’aimer quand tout amour se prend des coups
Si dur d’apprendre à vivre différemment
On reste encore trop souvent en survivant qu’en aimant
Toujours dans le taire sa propre souffrance
Au risque que sinon la violence augmente de cadence
Mais la taire fait qu’elle perdure
Et qu’elle tape violemment dans nos murs
Et alors ricoche en nous nos propres douleurs
Nous tapant violemment à chaque coup
Car les douleurs sont faites pour s’exprimer à l’extérieur
Si elles sont tues gare à l’horreur en nous
Trop de douleurs qui ricochent
Qui aussi l’une contre elles se frappent
Risque de faire du moche
Où alors tout d’un coup dérape
Tout ressort contre l’autre ou nous
Toutes les balles nous traversent d’un coup
Notre identité laissant place à un missile téléguidé
Incapable d’avoir une juste idée non précipitée
Les tiques tu ne les laisse pas s’installer
Les épines sont faites pour être retirées
Mais où est donc ma pince à épiler ?
Je n’ai que de gros doigts boudinés
Pourquoi il me manque des outils ?
Ben ouais t’as pas eu grand-chose dans ta caisse à outil
Tes outils tu dois toi-même les créer
Et bien sûr tu risques d’en chier
Ça prendra du temps
Tu risques de te blesser
Voire te découper
Mais ils seront bien plus performants
Ils auront été faits sur mesure à partir de l’origine
Un outil pour chaque type de tiques et épines
Et tu pourras même apprendre aux autres à en créer
Car tu auras toi-même transformé les méfaits en bienfaits
L’artisan qui n’a aucun besoins
Ne fait rien de ses mains
C’est pour ça que tu en chies
Sinon comment délivrer la vie ?
Vouloir aimer la vie, 12/04/22
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