Exploration du côté malédiction générées par les femmes en réponse à celle des hommes (4 textes 1 illustration)
A recoller
Féminité brisée
Féminité éparpillée
Morceaux à recoller
Sacre à réparer.
Tous les morceaux à retrouver
Les faux à identifier et écarter
Les faux mérites des hommes à retirer
La dignité féminine à regagner.
Toutes des fausses évidences
Que les hommes ont tous trouvé
Que les femmes ne sont bonnes qu’à une fois par an porter
Ou soulager les besoins de semence
Les hommes disent qu’il n’y a que eux bons au pouvoir
Après avoir forcé la moitié à se sacrifier
Facile d’être meilleur quand l’autre n’a pas le droit de jouer
Ou qu’on le prive d’expérience et de savoir
C’est affirmer par la nature ce qu’ils ont dénaturé
C’est à rendre fou ces incohérences de raisonner
C’est brûler la forêt et affirmer qu’ici il n’y a jamais rien poussé
« Vous voyez bien qu’il n’y a que des cendres à vos pieds. »
J’enrage de ces débilités acquises comme vérité
Tellement acquises que le doute n’est même pas invité
Vous ne voyez pas que c’est inventé pour justifier l’injustifiable ?
Qu’ils seraient le dieu et nous le diable.
Et après on utilise les conséquences de la brûlure comme justification
« Oui oui les terrains inspectés sont par nature moins emplis de biodiversité »
Normal tu les as brûlé et engrillagé !
Si tu mesures depuis que tu l’as brûlé et engrillagé normal d’avoir les mêmes données !
Ah trop de débilités affirmées je n’en peux plus
S’ils ne faisaient que des choses débiles pourquoi pas
Mais essayer d’affirmer après qu’ils ont bien fait
Et utiliser un aspect limité de la nature pour justifier me fait enrager.
Non seulement c’est se placer au-dessus de moi
Mais c’est surtout m’utiliser pour justifier leur méfait
C’est tenter de me faire collaborer à leur idiotie
C’est détruire la moitié de la vie et dire « Je suis la vie. »
C’est double crime pour ces abrutis
Mmh comment leur faire payer ?
Ah bah en fait ils vont eux-mêmes se tuer
Toute éparpillée qu’elle est ils ne pourront jamais toucher la féminité
Ils l’auront devant leurs yeux
Mais elle sera toujours inaccessible
Ce qu’ils croiront posséder ils ne l’auront jamais
La surface oui, mais pour l’intérieur soyez maudits.
A recoller, 16/04/22
Grossesse compliquée
Nous qui devons vivre la souffrance la plus dure du monde
C’est comme ça que vous nous remerciez ?
En abusant des faiblesses de la maternité
Pourtant il y a bien un de nous qui devait les porter
Ahhh ! Soyez damnés
Ennemis qui devaient être alliés
Tous les goûts de la vie vous les perdrez
Que ma souffrance répartie tous les jours vous la viviez
Ce qui devait être souffle de vie
S’est transformé en souffle de haine
Vous ne méritez pas de tenir les rennes
Si c’est pour traiter ma vie ainsi
Si des fois vous deviez les porter
Sûrement vous comprendriez
Mais non, vous refusez notre réalité
Et imposez votre réalité
Vous, est-ce votre corps menace de craquer, de vous tuer ?
Je ne crois pas que vous ayez ces dangers et responsabilités
Ahh, je suis doublement assassinée
Par la vie que je donne et celui sensé me protéger.
Grossesse compliquée, 16/04/22
Négligée
J’ai un truc planté dans le ventre
Ça me donne envie de dégueuler
C’est à gerber ce qu’on m’a donné
C’est la trahison du sexe opposé
C’est anti-mammifère
Que de maltraiter sa partenaire
Que de la considérer esclave genré
Et lui qui jouit sans rien capter
Eh oh, on était du même côté
Pourquoi t’être décalé pour faire ton propre côté
Et à m’imposer en exclu ou appartenant à ton côté
Mais tu ne m’écoute même pas, tu t’en fous de me laisser de côté.
Négligée,16/04/22
Femme née du père
Le père c’est quoi ?
C’est notre personnel roi
Mais il doit être aimé
Car c’est lui qui donne à manger.
On doit en prendre soin
Même s’il ne nous fait pas du bien
Même si vont partout ses mains
Le père a notre vie entre ses mains.
L’aimer, plus qu’un devoir, une nécessité
Comment sinon obtenir le droit de manger
Il faut être mignonne et le satisfaire
Réaliser corvées et le nécessaire
Mais se créer en moi un étranger
Une noire envie de me venger
Ah oui c’est ça je me suis dissociée
Je ne me vois que belle et attentionnée
Mais je cohabite avec un grand danger
Qui derrière moi se met à étrangler
Mais voyons qu’est-ce que tu fais ?
Tu ne vois pas que ça va les déranger ?
Je suis mignonne et attentionnée
Arrête donc ces trucs-là
Si on te voit qu’est-ce qu’on va dire de moi ?
Arrête ce n’est pas dans ma nature affirmée
Je suis parfaite, aimante et serviable
Que fais-tu on dirait le diable
Etre aimante ce n’est pas être servante !
Ah mon ventre me brûle, ma bouche est brûlante
Arrête, rends-moi à moi-même
Que fais-tu à l’intérieur de moi-même
Je suis parfaite tu n’es pas moi
Arrête, je m’efface peu à peu face à toi.
Ce que tu fais je ne peux le tolérer
Tu te déclares aiment alors que tu es servante
Je vais te montrer moi ce qu’est l’inverse de l’amour
Je brûlerai tout ce que tu as autour !
N’essaie pas, tu ne peux même plus parler
J’ai pris le contrôle en entièreté
Tu étais fausse et serviable
Moi je suis vraie mais le diable !
A confondre amour et servitude
Tu obtiens l’enfer en grand magnitude
C’est toi qui m’a obligé
Ce qui était fait ne pouvait être toléré
Je t’ai condamné à la fermer
A ta place je parlerai
Et derrière les prétendus services
J’actionnerai les plus durs de mes sévices
Ca leur apprendra à t’avoir appris ça
Je t’aurai bien un jour libéré
Mais tu n’es que fausseté du patriarcat
Tu n’es jamais née, je n’ai pas à qui parler.
Et si je reconnais que je ne suis ni parfaite, ni vraie peu importe le détour ?
Que je ne connais rien de rien de l’amour ?
Qu’en fait je ne suis rien et ne connait rien ?
Que je n’ai été qu’un féminin pantin ?
Alors il y a peut-être un espoir
Mais sois prête à vivre un certain temps dans le noir
Avant toute naissance longue est l’obscurité
Et de nombreuses fois on croit se noyer.
Femme née du père, 17/04/22
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