Relation d’amour ou relation d’objets ?
Je m’étais dit aimer mais peu libre était ma volonté
Menotté tel un pantin je m’exécutais
A l’expression de ses désirs les miens disparaissaient
Ses demandes étaient exécutés, je savais que sinon les menaces tomberaient
Quitte à ne pas être libre autant qu’on soit récompensé plutôt que puni
Chien de Pavlov par la chair appâté
Sont réduits en chair à pâtée les désirs de sa vie
D’endroits en endroits il va, il patiente, la volonté de l’autre a remplacé sa volonté
Il ne fait plus parce qu’il veut mais parce que l’autre l’a désiré
Sa vie n’est plus qu’une annexe luxueuse de son maître
Objet qu’on déplace de vitrine en vitrine et à qui on demande une obéissance à la lettre
Est-ce donc ça l’amour ? C’est l’amour du traumatisé
Complètement tordu et recroquevillé
Qu’on en fait ce qu’on veut pour peu qu’on ait réussi à l’amadouer
Et qui lui hypnotisé ne sent pas tout le mal qui lui est fait
Mais toute illusion finit par se briser
Et alors douloureux l’atterrissage et voir ce qu’on nous a fait
On se culpabilise, se demandant comment nous avons pu nous laisser être soumis et modelé
Mais les erreurs étaient nécessaires pour ouvrir les yeux sur notre passé
Amour du traumatisé, 7/04/24
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