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Libérer les hommes

Ohlala le patriarcat nous fait du mal
Disent les femmes en pleurs d’être violentés
Mais quand il s’agit de leur propre violence beaucoup moins sont prêtes à l’avouer
Être libérées oui mais toujours avec la rage contre les hommes enclenchée

Contre ces hommes maudits et mal aimés
Qui dans une impasse sont eux-mêmes bloqués
On les a déclarés par leur nature violents et mauvais
N’ayant alors que pour seule possibilité de l’être ou de renoncer à leur masculinité

Et s’ils essaient d’être des hommes, des pères sans violence c’est leur tête qui va péter
On m’a dit que l’homme était violent, toutes ces femmes me l’ont dit quand j’étais enfant
Si je contrôle ma violence mon identité est sur le point de péter
Je voudrais ne pas crier, ne pas frapper, mais il y a une tension meurtrière dans mon cube pensant

C’est horrible, je me crois devenir fou si je ne tape pas ce qui m’a dérangé
Femmes, animaux, enfants m’attire inévitablement la fragilité
Mais c’est aussi elle qui m’attise et me fait délirer
Car c’est bien cette soi-disant fragilité qui m’a condamné

Les femmes et mères soit disantes éteintes elles m’ont bien allumé
C’est le féminin qui m’a maudit c’est contre lui que je dois me défendre pour m’apaiser
Et quel meilleur symbole que la fragilité et sensibilité à attaquer ?
Nous voilà dans un cercle vicieux, tout le monde est bloqué

Les femmes maudissent les hommes de les avoir maltraité
Les garçons souffrent de ces mères enragées d’être emmurées
Et même si les hommes voudraient changer ils ne peuvent pas puisqu’ils seront empêchés par la malédiction
Bah c’est simple, il suffirait de reconnaître que notre mère et femmes nous entourant enfant n’avaient pas raison

Que l’homme n’est pas condamné à être ce qu’elles nous ont raconté
Ni un mort vivant ni un meurtrier ni un jouet ni une poupée
Qu’il peut être tout autre tant qu’on lui laisse sa chance et qu’il s’offre l’opportunité
Mais pour ça il a avant à tout pleurer

Sa mère qui ne l’a pas aimé, ses sœurs qui l’ont vu avec des yeux de meurtrier
Toutes ces croyances qu’on lui a inculqué
Et avec lesquelles il continue de prendre pour vérité
Si tu pouvais reconnaître qu’elles ne sont pas vraies tu arrêterais d’y rester accrocher

Oui mais il n’y a rien d’autre et c’était là si tôt que c’est bien ancré et si j’y touche fait trop souffrir
Il y a un passage vers un nouvel horizon à franchir
Celui où tu laisses l’homme qui devrait toujours se racheter de ne pas avoir eu le bon goût de mourir
Qui arrête de croire tout cela, qui de toutes ces prisons et poisons décide de s’en affranchir

Qui est lucide et qui voit que tout cela n’a pas avoir avec soi mais avec derrière soi
Un pas de recul en arrière concernant ces malédictions
Et un pas décidé en avant pour regarder ce que les hommes ont fait tant de fois
Ainsi on respire à comprendre que dommages et expiations on n’en est pas concerné

Mais que courage et travaux de réparation on en est bien concerné sinon par la situation obligé
Barbe bleue vous connaissez ? Cet homme qui avait une porte qu’il voulait à tout prix cacher à sa femme qu’il appréciait
Il s’entendait très bien avec elle et n’était point mauvais mari
Il avait juste une barbe bleue qui selon tous les gens le rendait mauvais et aigri

Il était prêt à tout lui offrir, juste, juste une porte qui devait toujours rester fermée à jamais dans les pierres
La malédiction de sa masculinité déclarée violence meurtrière
Parmi toutes ses richesses seul un petit cabinet caché au fond de tous les escaliers
Pourtant cette clé aussi il lui a confié, dans une relation intime il y a des choses qu’on ne peut indéfiniment cacher

Et elle l’a ouvert bien qu’averti par lui qu’elle recevrait une colère immense et sans limite
Et en effet c’est le passé criminel de tous les hommes qui derrière s’y cachait
Tous ces femmes mariées de ses descendants la gorge coupée
Qui n’ont pas eu leur mot à dire quand on les saignait à la suite

C’est ce que tout homme cherche à cacher, qu’il le veuille ou non il est issu d’une lignée de meurtriers envers les femmes
Mais tôt ou tard ça finit par s’ouvrir et le sang finira par couler par la lame
Barbe bleue sans aucun désir ou cruauté lui annonce froidement qu’elle doit mourir
C’est ouvert, les fantômes sont sortis et ce n’est plus lui qui dit et décide d’agir

C’est la malédiction qui l’a rattrapé et qui l’oblige à continuer
Il y en a tellement derrière lui qu’il ne peut résister
Il lui offre pourtant beaucoup de temps pour prier mais qu’elle utilise pour aller avec sa sœur comploter
Mais aucune question, aucune pensée de sa femme sur pourquoi il annonce cela comme un fait qu’on ne peut échapper, pourquoi son cœur s’est d’un coup transformé en rocher

Il est à nouveau seul, comme quand lui et sa barbe on les condamnait
Les femmes vont utiliser le temps non pour exorciser mais pour appeler leurs frères militaires prêt à tuer
Les deux frères brisèrent la porte et Barbe bleue ne voulut plus la tuer
Réveillé de sa possession il voulut s’enfuir mais fut transpercé de leur épée

Les deux frères jouant le rôle justicier préféré des militaires quand bien même il s’agit de tuer ceux qui ont renoncé
La véritable tragédie c’est celle d’un homme possédé par son passé
Rencontrant une femme complètement naïve et sourde à ses avertissements et sa masculine réalité
Et des hommes seulement intéressé à détruire sans réfléchir ce qui leur donnera la gloire de l’épée

Il avait une barbe terriblement noire qu’elle avait des reflets bleutés
Et c’était un prétexte suffisant pour que de personne il ne soit aimé
La masculinité maudite de simplement exister
À voir en l’homme un monstre il finit inévitablement par l’incarner

Et pour couronner le tout c’est la femme qui est récompensée et hérite de toute sa fortune à laquelle il avait travaillé
Qu’elle s’en sert pour se trouver un mari bien plus calme ainsi qu’à sa sœur
Qu’elle achète de quoi promouvoir de grade ses frères à l’armée
Des militaires devenus capitaines grâce à l’argent et pour avoir sauvé la veuve et l’orphelin en exécutant son mari s’enfuyant par peur

Plus patriarcal tu meurs. Chaque homme peut alors se demander où chacun de ces personnes vivent en lui car il n’y a pas de raison qu’un homme n’en soit pas conducteur
Où est donc en moi barbe bleue qui cache les passés de crime qui pourrait me posséder et dont j’ai terriblement peur ?
Où sont les femmes n’écoutant rien de la situation et qui n’emploient que la ruse et la malice dans le but de cacher et fuir ce qui a été mis au jour et montré ?
Et enfin où sont le dragon et le mousquetaire à la recherche avide d’un prétexte tout trouvé pour avoir le droit d’assassiner et en être félicité ?

Libérer les hommes, 02/03/23

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