Posted on

by

in

Vie de buisson

 

Ressentir à nouveau le vide à l’intérieur
Et qu’on aura beau essayer on ne pourra pas le combler
Sans vide comment ressentir et accueillir la vie ?
Confucius disait que c’est le vide à l’intérieur d’une maison qui permet d’y vivre.

Ne serait-ce-t-il pas semblable pour un humain ?
Ne plus faussement se remplir de distractions
Et être vide, rien de superficiel, afin d’être disponible d’accueillir le naturel
A ne pas confondre avec le néant, qui lui ne peut rien accueillir

Vide comme un buisson
Accueillant les gouttes de rosée du matin
Et quelques oiseaux venant à l’intérieur s’y reposer et chanter
Pour après s’envoler vers une nouvelle contrée.

Je suis un buisson. Je peux être ardent et plein de puissance
Je peux être glacé et penser à ma croissance
Un vide organisé de branches pour accueillir les saisons
Mais après avoir décollé les oiseaux de papier et les fruits pourris

Difficile il est de vivre avec le vide sur ses branchages
Mais même s’il n’y a plus et que les branches sont nues
Se cachent toujours à notre vue quelques bourgeons
Qui ont besoin de constance et de patience afin de se montrer resplendissant

Voici ainsi la vie de buisson
Une profusion telle qu’il faut parfois l’élaguer
Et un vide tel qu’il faut parfois résister.

Vie de buisson, 16/11/21

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *