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Soi-même trahi, soi-même démoli/ oubli de souffrance

Je suis désolé d’avoir failli
Je suis consterné d’avoir ainsi agit
Je me sens moi-même trahi
J’ai perdu de la confiance en ma vie

Les circonstances étaient trop puissantes
J’ai laissé entrer trop de déferlantes
Quand j’ai ouvert les yeux j’étais déjà presque submergé
A la limite de moi-même me noyer

La panique totale a bien failli me gagner
On est poussé à faire des mouvements brusques et inconsidérés
Quand on a si peu d’air difficile de bien penser
Difficile de différencier bonne idée de délirer

Je suis tellement triste d’avoir laissé autant d’eau me gagner
Ce que je croyais négligeable a bien failli tuer
Comment ai-je pu autant me tromper ?
Je n’ai fait que progressivement me fourvoyer

J’ai les pieds dans l’eau ? Oh ce n’est pas si gros
J’ai les genoux dans l’eau ? Oh tant que ce n’est pas le dos
J’ai le bassin dans l’eau ? Oh je peux bien supporter plus gros
J’ai le torse dans l’eau ? Oh souffler dessus semble beau
J’ai le cou dans l’eau ? Oh je préfère regarder plus haut
J’ai la bouche dans l’eau ? Bizarre ce goût dans mes os
J’ai le nez dans l’eau ? Mais je n’arrive plus à respirer ! Mais je vais crever ! Vite ! Faites tout pour me sauver !
Oubliez tout ! Oubliez tout ! Le sauvetage doit être ins-tan-ta-né ! Peu importe le prix à payer !
J’ai dit peu importe le prix à payer ! Allez ! Allez !
T’as vu comment l’eau est si rapidement montée ? On n’a pas le temps de tergiverser, la morale, l’identité, les idéaux, on rase tout !
Vu comment ça monte rapidement on n’a pas le temps, l’immédiateté est la totale priorité !
Ah bah oui détruire et tuer parait le plus rapide et sécurisé ! On n’a plus beaucoup de temps, allez ! Allez !

Voilà le prix à payer pour celui reniant ses besoins dans la durée. Devenir à lui-même étranger par des nécessités dont il ne s’est pas occupé.

Soi-même trahi, soi-même démoli, 10/04/22

                                                       

Oubli de souffrance

Mes limites ont été dépassées
Je suis désolé
Je pensais pas trop mal m’en occuper
Sur la plupart des milieux c’est vrai

Mais il y en a un que tu as laissé traîner
Ou plutôt que tes tentatives ont échouées
C’était tellement dur d’y arriver
Et tu t’étais dit de te reposer et alors tu as oublié

L’oubli était là mais la douleur restait là
Ça s’entassait dans ton matelas
Tu dormais plus ou moins bien
Jusqu’à que de tous bords la mousse craqua

Ce n’est pas parce que ça ne se voit pas
Que tu dois nier ton effroi
Oui il fait froid
Alors chauffe-toi !

Oubli de souffrance, 11/04/22

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